Historique
L’historique de la Direction des Semences et Plants (DSP) distingue trois périodes bien précises à savoir :
La période avant la loi semencière
Durant cette période, le Bureau National des Semences et Plants (BNSP) était chargé des questions des semences. Il était sous la tutelle de la Direction des Statistiques Agricoles jusqu’en 2015, année où le Tchad a démarré un projet de formulation de la Politique Nationale Semencière (PNS). Jusqu’à cette date, les acteurs de la filière n’étaient pas structurés et toutes les activités y relatives se faisaient par le truchement de la recherche agronomique. Cette dernière était juge et partie car, elle était présente sur tous les principaux maillons de la filière à savoir la production, le contrôle, la commercialisation, l’import et l’export.
Le document de la PNS a permis de répartir ces rôles entre différents acteurs notamment la recherche agronomique pour les aspects mise au point des variétés, sélection conservatrice et recherche-développement et production des semences de première génération ; le service de vulgarisation sur la diffusion de la gamme variétale disponible ainsi que des technologies issues de la recherche ; les organisations des producteurs de semences certifiées pour la multiplication des semences commerciales ; les commerçants pour la distribution , la commercialisation et l’import-export ; le service de contrôle de qualité pour la certification variétale et sanitaire ;
Il faut reconnaitre que les organisations des producteurs des semences connaissaient à peine l’existence de ce BNSP mis à part celles qui avaient quelques collaborations avec les Programmes et Projets versés dans la filière. La première apparition de la Direction de Semences et Plants (DSP) fut dans le décret N°2 392/PR/PM/MA/15 du 15 décembre 2015 portant organigramme du Ministère de L’Agriculture.
La période après la loi semencière
L’adoption puis la promulgation de la Loi N°016/PR/2016 du 15 novembre 2016 ont permis l’institutionnalisation de la Direction des Semences et Plants à son article 3. Cette Direction va transiter de 2017 à 2018 au sein de l’ANADER avant de revenir au Ministère en charge de l’Agriculture en juillet 2018 avec l’ensemble de ses prérogatives.
La DSP a pour mission principale d’assurer le contrôle et la certification des semences et plants. Véritablement, la mise en place rapide des règlements techniques (général et particulier), couplée à une large vulgarisation de la Loi susmentionnée, a permis à la DSP d’être reconnue dans son rôle de régulateur de la filière. Les Partenaires Techniques et Financiers ont apporté un appui très conséquent pour booster la filière.
Des formations des inspecteurs ont été fortement soutenues tant au niveau local que dans la sous-région, afin de renforcer les prestations de cette jeune direction. Un laboratoire national d’analyses des semences a été construit avec l’appui de la DDC à travers le PROFISEM. Un corps d’inspecteurs et contrôleurs semenciers a pris naissance par la prestation de serment conformément à la Loi semencière.
La réforme interne de la DSP
Il convient de noter que la DSP est restée un service centralisé depuis sa création. En effet, les missions quittent N’Djaména pour joindre les 17 provinces, dans lesquelles les activités de multiplication des semences se déroulent.
Un plan de déconcentration des activités de certification de la DSP en six pools régionaux de certification a été initié et traduit en acte par le nouvel organigramme de la DSP du 13 octobre 2023. Cette option qui sera mise en œuvre en synergie d’une part pour les infrastructures avec l’ITRAD et la DPVC ; et d’autre part avec la DPVC pour le personnel ; pourra à terme, rendre plus proche la réponse de la DSP face aux sollicitations des producteurs.
La création d’un Service de Gestion des Bases des Données, utilisant l’outil E-DSP Monitoring, permet de capitaliser toutes les informations du processus de certification. Désormais, cet outil permet de tracer les informations de chaque parcelle jusqu’au conditionnement.
L’historique de la DSP est certes succinct mais ponctué mais très riche en informations. C’est pourquoi, le visiteur est invité à en découvrir davantage sur les autres rubriques.